Rien ne se perd, tout se transforme by Mohamed Sylla
« Rien ne se perd, tout se transforme » cette phrase du chimiste français Antoine Lavoisier qui a marqué nos esprits est aujourd’hui le nom d’une marque de fabrication d’abat-jour fait à la main avec des matériaux endommagés, jetés.
J’ai rencontré le CEO de cette marque impressionnante de par le design et les imprimés utilisés pour la fabrication d’abats jour.
Monsieur Sylla Mohamed Lamine est un jeune ivoirien qui s’est lancé depuis Janvier 2015 dans l’aventure artistique. Ses créations ont tout de suite attiré plusieurs acteurs médiatiques qui n’ont cessé de faire les éloges de cette idée géniale : les carrés vip de Didi, l’émission de l’animatrice Diane Didia à Radio JAM, Oseweb TV…
Mon premier coup de cœur était en Novembre 2015 lors de l’émission C’midi de 12h sur la Radiotélévision Ivoirienne ; la rubrique présentée par la chroniqueuse Jessica Bamba où elle montrait des lampes avec des matériaux assez particuliers et des touches de pagne.Après ce jour, je n’ai cessé de me demander qui se cachait derrière ces merveilles. J’ai eu une année après, la chance de le rencontrer lors d’une exposition et j’ai découvert un tout autre visage.
Monsieur Sylla est un jeune brillant qui a fait de grandes études dans des domaines qui n’ont rien à voir avec l’art.
Quel est votre parcours académique ?
J’ai fait lycée au Prytanée Militaire de Saint Louis au Sénégal avant de faire mes études universitaires en droit. J’ai ainsi fait une maîtrise en Droit Public option Relations Diplomatiques et Consulaires à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) puis les Master 1 et 2 aux Facultés Universitaire Privées d’Abidjan (FUPA) en Droit International Public. Je suis actuellement juriste collaborateur dans un cabinet d’avocat.
Du droit à l’artisanat, d’où vous êtes venu l’idée de Rien ne se perd, tout se transforme ?
Tout a commencé par une émission que je regardais dans laquelle des gens fabriquaient des abat jours fait maison. La curiosité m’a poussé à essayer de faire la même chose. J’ai alors acheté le matériel nécessaire dans une quincaillerie et je me suis lancé dans la fabrication d’une lampe. Dans l’émission, ils avaient utilisé une manette et deux pistolets en jouet comme support. N’ayant pas ces objets, j’ai utilisé un vieux téléphone endommagé de la maison et j’ai réussi à avoir le résultat voulu. Au fil du temps, je me suis essayé avec plusieurs types de supports notamment des bouteilles de boisson vides et d’autres objets que j’achetais au marché « par terre ».
Derrière cet art, se trouve donc une forme de recyclage, n’est-ce pas ?
Oui dans le mesure où le fait de réutiliser ces bouteilles, ces manettes, ces claviers, ces téléphones etc participe à la protection de l’environnement. Cette manière de façonner ces objets permet d’en faire quelque chose de beau qui décor le jour et éclaire la nuit. Je compte bien encore varier ma gamme support afin de participer à la sauvegarde de notre environnement, dont la lutte pour la protection est incontournable de nos jours.
L’ajout du pagne dans votre création, Parlons-en
Le pagne a été choisi surtout dans l’objectif d’innover, et me différencier de ce qui existait déjà. Mais ce choix a été aussi fait pour mettre en valeur la culture de mon pays. Le pagne étant une identité africaine, c’est donc la touche de rappel de mes origines.
Pourquoi le choix de vendre vos produits sur la plate-forme Sanlishop.ci ?
Sanlishop est l’une des rares plateformes à avoir centré ses actions sur la promotion de l’artisanat en Côte d’ Ivoire. Cela valorise la culture ivoirienne sur les plans national et international. C’est aussi une belle initiative de la Poste CI, cette ancienne et grande institution étatique, qui apporte une nouvelle touche noble à ses activités.
Quels sont vos projets à venir pour la marque ?
Je viens tout récemment de créer officiellement l’entreprise individuelle car jusque-là j’exerçais l’activité dans le secteur informel. La prochaine étape sera donc l’ouverture d’une boutique où toutes mes créations seront commercialisées « inch’Allah » comme on le dit.
Je vous exhorte tous chers lecteurs à illuminer vos espaces dans un esprit panafricain, tout en participant à la sauvegarde de notre environnement. Ces abat-jours colorent les pièces et apportent du caractère au reste de votre décoration. C’est aussi une idée cadeau.
Les créations de Rien ne se perd tout se transforme sont disponible sur sanlishop.ci ICI
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