L’HISTOIRE DU BOGOLAN

Le bogolan est une technique de teinture traditionnelle pratiquée en Afrique occidentale et surtout valorisée au Burkina Faso, au Mali et dans la partie nord de la Cote d’Ivoire. 

Le bogolan signifie en langue Bambara « mettre la boue » avec bogo « argile » et lan « mettre ». Il est donc issu de la rencontre entre l’argile et le textile.

Comment tout a commencé ?Une femme revêtue d’un pagne teint au N’galama (Mali) l’aurait malencontreusement tâché avec de la boue provenant du fleuve. Lorsqu’elle tenta de le nettoyer, elle s’aperçut que la boue avait teint le tissu du vêtement, les tâches étaient devenues indélébiles. Le rendu étant original, ils ont trouvé cette technique pour en faire un vêtement et ont y ajouté des nuances colorées, des motifs, des accessoires … Plusieurs ethnies ont pratiqué et pratiquent encore à ce jour le bogolan, ce sont les Dogons, les Bobos, les Sénoufos et Miniankas, les Malinkés et les Bambaras. Héritiers de cette tradition, ils développent chacun un style singulier évoluant à travers les âges.Le Bogolan étaient portés pour la chasse, le travail champêtre, la parade, et comme pagne ou trousseaux de mariage.

Aujourd’hui, le Bogolan a subi une évolution importante dans le domaine de l’artisanat notamment dans la mode et la décoration d’intérieur. Plusieurs artisans, stylistes et artistes revalorisent ce patrimoine en lui conférant une dimension à la fois contemporaine et moderne. Avec le bogolan, on fabrique désormais des habits, des chaussures, des accessoires, des maillots de bain, des rideaux, des cousins, des fauteuils, des nappes de table etc.

Le Bogolan c’est la modernité alliée à la tradition, l’esthétique qui magnifie les valeurs et symboles des sociétés sahéliennes, l’expression de la personnalité de l’artisan producteur, le respect de l’écologie et de son environnement. Pour tous les amateurs de l’artisanat naturel et écologique, le Bogolan est une référence.