Le pagne africain, un art de vivre

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Les arts d’Afrique sont pour la grande majorité d’essences orales et graphiques. Vouloir les traduire à tout prix par écrit (transcrire) ce serait les apprécier négativement, comme un manque devant être comblé. Les arts du continent noir ne se contemplent pas, ils se vivent, au quotidien. Et quel autre exemple que celui du monde des pagnes africains.

Déjà, combien de fois n’a-t-on pas galéré en voulant enfiler une chemise ou un jean trop serré ? A savoir que c’est notre corps qui doit s’adapter à un canon : le vêtement. Pour le pagne, c’est tout le contraire, plutôt que c’est celui-ci qui vient épouser, mettre en valeur les formes du corps. Et quel plaisir !

A vrai dire, le pagne africain est à l’Afrique ce que l’homme noir est au monde noir. Et il en va de même pour les arts d’Afrique. Vous l’aurez compris, la corrélation ne va pas toujours de soi. Le rapport est bien plus complexe, bien plus ambigu qu’il n’y paraît. Pour revenir à l’esthétique : le succès de l’entreprise hollandaise sur le continent vient du fait qu’elle a su être à l’écoute de sa clientèle. En effet, le pagne est un tissu, richement coloré certes, mais surtout modelable à souhait et bourré de significations sociales, religieuses voire politiques. C’est donc un outil. On le noue, le dénoue, plusieurs fois par jours, autour des hanches pour mieux galber le fessier. On le froisse avec imagination pour coiffer la tête lors d’un mariage. On renforce les bords, en le roulant, pour porter l’enfant dans le dos, tout en vaquant à ses occupations quotidiennes ; on le coud, en serrant au niveau la taille et ... la suite ici   SOURCE

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