Comment les Yohouré ont marqué les arts en Côte d'Ivoire

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L’exposition en cours au Musée Barbier-Mueller a le mérite de replacer côte à côte les productions des différents peuples de la Côte d’Ivoire – non seulement les Yohouré, population restreinte dont les masques et statuettes tout en rondeurs et en détails magnifiques ont séduit les artistes (tel Picasso) et les collectionneurs à l’aube du XXe siècle, mais aussi les plus nombreux Sénoufo, les Baoulé ou les Gouro. Signée Alain-Michel Boyer, une étude anthropologique remet justement en lumière les us et coutumes, les rituels et les croyances qui entourent et investissent ces pièces, jusqu’ici considérées, en Occident, pour leur aspect esthétique. Un certain nombre parmi les pièces présentées, pour la plupart en bois, un bois patiné, et finement travaillé, ont été collectionnés, avant Jean Paul Barbier-Mueller, par son beau-père Josef Mueller, tandis que des photographies, prises en particulier par Monique Barbier-Mueller, illustrent le contexte de la naissance des sculptures, et de leur découverte par les amateurs venus d’ailleurs.

Masques à l’allure de véritables portraits (des «portraits» affublés de cornes ravissantes, et d’une petite bouche ouverte sur une alignée de dents), mais aussi un choix «d’objets exquis», en or, laiton ou ivoire, attestent un goût artistique présent jusque dans la vie quotidienne, puisque les gongs, cuillères, métiers à tisser et portes massives sont décorés. Il émane de ces objets une douceur en partie liée au matériau, lorsque celui-ci est le bois. Le sens de ... SOURCE

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